L’isolation d’une baie vitrée à galandage est à prendre très au sérieux. C’est un point crucial qui va permettre d’obtenir un bilan énergétique satisfaisant. Comment la mettre en place ? Sur quoi faut-il jouer ? Réponses !
Le caisson : la clé de l’isolation d’une baie vitrée à galandage
Avec le galandage, les vantaux de la menuiserie viennent se loger directement dans les cloisons murales, c’est en tout cas ce que l’on constate depuis l’extérieur. Mais si l’on y regarde plus près, on s’aperçoit en réalité que les ouvrants se nichent dans un caisson caché dans le doublage du mur.
Ceci implique qu’une baie vitrée à galandage soit posée en applique avec une isolation réalisée par l’intérieur. Concernant l’épaisseur du caisson, elle va être fonction du nombre de rail de la baie. Plus elle en est dotée, plus cela impactera sur l’épaisseur qui devra être de 160 mm dans le cas d’une baie montée sur un rail et d’au moins 200 mm pour les modèles à deux rails.
L’isolation du caisson est cruciale, car elle va directement impacter sur l’isolation globale de la baie vitrée à galandage. Aussi, le caisson il est important de vous demander comment optimiser son isolation dans la zone de refoulement où il est installé, endroit synonyme de ponts thermiques importants.
C’est ce que nous allons tenter de cerner, en abordant les deux types de caisson que vous pouvez retrouver pour ce type de menuiserie.
Isolation d’une baie vitrée à galandage : le caisson isolé
Certains fabricants ont rapidement cerné le problème de l’isolation du caisson, conscients des déperditions d’énergie gravitant autour. Ils ont donc cherché les meilleures solutions pour garantir le mois de fuites d’énergie possible. Leur parade ? Incorporer des panneaux spéciaux d’isolation en polystyrène extrudé dans la zone de refoulement. Ces panneaux sont installés à même le dormant de la baie coulissante à galandage lors de sa fabrication en usine. Fixés de chaque côté de la zone de refoulement, ils aspirent à limiter le plus possible le passage de l’air entre la cloison murale intérieur et le mur extérieur.
Pour terminer d’isoler parfaitement le caisson, nous vous préconisons d’y coller une plaque de plâtre directement sur les panneaux.
Sans ce système d’isolation du caisson de la baie, les courants d’air seraient importants avec pour répercussions immédiates des pertes calorifiques. Conséquence directe de ce phénomène : une facture de chauffage particulièrement élevée…
En quoi est-ce pertinent d’acheter une baie coulissante à galandage avec caisson isolé ?
Tout d’abord, c’est une menuiserie tout-en-un : elle vous permet donc de gagner du temps. Si vous décidez de réaliser l’isolation du caisson de votre baie vous-même, vous allez devoir y consacrer du temps. Il s’agit d’une procédure un peu complexe qui demande de mobiliser certaines compétences. Si vous vous y connaissez, aucun problème : l’isolation devrait être bien réalisée. Mais si vous manquez d’expertise, vous pourriez vous retrouver avec une menuiserie peu étanche, favorisant les flux d’air et entraînant un bilan énergétique peu favorable.
Au contraire, en achetant une baie avec caisson étanche réalisé par des professionnels, vous avez la garantie d’obtenir une menuiserie performante car elle bénéficie de leur expertise. Tout est simplifié car aucune installation supplémentaire n’est à prévoir. La rupture des ponts thermiques est assurée et l’isolation s’avère efficace.
Les questions qui se posent alors : vaut-il mieux gérer vous-même l’isolation de votre baie vitrée à galandage via son caisson ? Etes-vous certain d’enrayer toute circulation d’air dans le doublage ?
C’est tout l’enjeu qui s’offre à vous : parvenir à limiter drastiquement la pénétration des flux extérieurs via votre baie à galandage. Si vous pensez y arriver et disposer de temps pour réaliser le caisson isolé, voici quelques éléments pour la procédure…
L’isolation d’une baie vitrée à galandage par vos soins
Vous souhaitez réaliser le caisson isolé de votre baie coulissante. Comme nous l’avons écrit plus haut, c’est possible mais attention : toute approximation se paiera très cher avec des échanges d’air extérieur / intérieur qui viendront parasiter votre bilan énergétique. Gérez cette isolation que si vous vous sentez sûr de vous.
Le principe est le même que pour le caisson isolé créé par les fabricants : il va falloir rajouter des panneaux en polystyrène extrudé là où il y a de l’espace au sein du caisson. Ce qu’il faut savoir, c’est que les vantaux de la menuiserie n’occupent pas tout l’espace une fois repliés dans le caisson. Il subsiste 5 à 6 centimètres entre le mur extérieur et les vantaux et 5 centimètres devant le caisson. Et justement ces petits espaces vont pouvoir être exploités.
Devant comme derrière, vous allez pouvoir accoler des panneaux en polystyrène extrudé qui seront idéaux pour assurer l’isolation du caisson. Vous allez devoir procéder en deux étapes, la première étant :
-> L’isolation de la face arrière du caisson
Contre le mur, optez pour des panneaux en polystyrène extrudé (exemple les Styrodur) : ils sont adaptés et plutôt performants. Ils existent en plusieurs épaisseurs ; vous déterminerez celle qui vous convient en fonction de l’espace qu’il vous reste entre les ouvrants de votre baie vitrée à galandage et votre mur extérieur.
Afin de les faire adhérer au mur, le silicone bâtiment est votre allié. Versez-en tous les 45 à 50 centimètres puis plaquez le panneau d’isolation. Procédez de même pour les autres panneaux.
Les finitions se font avec un cordon de silicone, à appliquer sur le joint des plaques pour peaufiner l’étanchéité de l’ensemble.
Enfin, pour parfaire l’isolation à l’air, pensez à protéger le châssis de votre baie vitrée à galandage en posant un cordon de silicone le long de son profil. Vous pouvez aussi coller des bandes de laine de roche : tout ceci contribue à limiter significativement les infiltrations par le biais de petits espaces non protégés.
Attention : il est capital de laisser un centimètre de sécurité entre le mur et le galandage. Par exemple, si la distance entre eux est de 55 mm, choisissez des plaques de polystyrène de 45 mm. En effet, les murs sont parfois irréguliers : si votre plaque d’isolation s’avère trop épaisse, votre baie à galandage risque fort de venir la frotter ce qui est fortement déconseillé.
En second lieu, vous allez devoir procéder à…
-> L’isolation de la face avant
Dans la majorité des cas, la face avant d’un galandage mesure 50 mm. Il s’agit donc d’un espace restreint, où chaque millimètre doit être optimisé afin de réaliser une isolation impeccable.
La problématique : vous allez retrouver en grande surface de bricolage des montants classiques de type Placostyl. Or, ceux-ci font 48 mm d’épaisseur. Une fois rajoutés à la plaque de placo de 13 mm, le tout va former un ensemble de 61 mm, bien plus que vos 50 mm d’espace disponible pour la face avant de votre galandage.
Comment faire ? Il vous suffit de trouver des montants plus fins. Il en existe de 36 mm d’épaisseur (ainsi nommés M36), qui, ajoutés à la plaque de placo donneront un ensemble de 49 mm. Attention, les montants M36, du fait de leur moindre épaisseur, devront être doublés, par un vissage dos-à-dos.
Afin de les mettre en place, il vous faudra poser des rails qui leur correspondent, en bas et en haut. Le premier montant se place à 3 cm du cadre du châssis de la baie vitrée à galandage afin de pouvoir défaire le profil de finition du galandage que vous démontez pour engonder l’ouvrant.
Attention : ne jamais visser les profils de votre Placostyl sur le dormant du châssis.
Il faudra veiller à ce que la distance soit optimale, afin de pouvoir mettre la plaque de plâtre comme il faut. Pour réaliser un bon calage, prenez une chute de placo qui vous servira de témoin pour juger de l’épaisseur. Glissez-la entre le couvre-joint de la menuiserie et le montant du Placostyl afin de bien vérifier que l’écart dont vous avez besoin est respecté. Il faut être certain que la plaque de plâtre rentrera.
• L’isolation de l’intérieur des montants
Pour la réaliser efficacement, nous vous conseillons de choisir un isolant rigide car il faut qu’il se tienne une fois posé. Une bonne solution consiste à choisir du polystyrène extrudé de 40 mm.
Son épaisseur fait que la plaque de polystyrène va entrer en force dans les montants, ce qui va permettre par la suite de coller une plaque de plâtre dessus avec du silicone. L’ensemble va former ainsi un bloc homogène et rigide.
Il vous reste maintenant à insérer les plaques de polystyrène à l’intérieur des montants de votre structure en profil de 36 mm et à ajuster les montants de 36 mm d’épaisseur que vous avez doublés auparavant pour une meilleure rigidité de l’ensemble. Posez maintenant les autres plaques pour terminer l’isolation de toute la face avant du galandage.
Isolation d’une baie vitrée à galandage : les finitions
Que vous ayez opté pour une baie à galandage avec caisson déjà isolé par le fabricant ou pour une baie dont vous avez réalisé le caisson étanche, vous allez devoir opérer des finitions. Elles se réalisent au moyen de plaques de plâtre.
En effet, vous avez dû avoir recours à des montants M36, plus fins que les montants M48. De ce fait, vous perdez en rigidité et devez y remédier si vous voulez empêcher que de fortes vibrations se produisent lors de l’ouverture de votre baie vitrée. Il est judicieux de couvrir alors le caisson avec une plaque de plâtre de forte densité, comme une plaque phonique.
Coupez-la avec minutie, en utilisant une équerre pour une meilleure justesse et fixez-la.
L’isolation de votre caisson est dorénavant terminée, pour le plus grand bien de votre bilan énergétique ! Elle va permettre de mettre en place l’isolation d’une baie vitrée à galandage à la perfection chez vous.